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Traduit de l’italien par Isabelle Mansuy
Introduction par Alberto Abruzzese
Postface par Michel Maffesoli
Onze ans ont passé depuis la scandaleuse arrivée de Silvio Berlusconi dans la politique italienne. Mais en y regardant de plus près, on s’aperçoit que l’ombre du Cavaliere a accompagné l’histoire de la démocratie italienne au cours des 25 dernières années. Son succès témoigne de la compréhension tardive, par les classes politiques et intellectuelles, de ce qu’est la culture de masse et de ce qui se cache derrière. Berlusconi a gagné parce qu’il a su incarner momentanément les désirs du peuple des consommateurs et des téléspectateurs, communément considérés comme des barbares par l’intelligentsia. Berlusconi marque le passage fatal de la politique-spectacle à la politisation du spectacle, des médias comme objet aux médias comme sujet du pouvoir. Ce livre est une tentative d’interprétation de ce phénomène politique à la lumière de la sociologie de l’imaginaire. Sa trame amène le lecteur à réfléchir aux conséquences politiques de la postmodernité et à comprendre leur lien avec les élaborations de l’imaginaire collectif. Dans ce cadre, Berlusconi ne représente qu’une forme transitoire et éphémère d’une politique qui, avec l’événement de la culture digitale, promet de se transformer en des formes inédites.
Vincenzo Susca est doctorant en sciences sociales à l’Université Paris V-La Sorbonne et en sciences de la communication à l’Université “La Sapienza” de Rome, sous la direction de Michel Maffesoli et d’Alberto Abruzzese ; il est aussi chercheur à l’ISIMM de Rome et McLuhan Fellow à l’Université de Toronto. Il s’occupe de communication politique et de sociologie de la postmodernité et de l’imaginaire.
vincenzo.susca@gmail.com
Alberto Abruzzese : Berlusconi enseigne
Franco Ferrarotti : Les deux Italies et plus
Michel Maffesoli : La saturation du politique